CHAPITRE III
DIFFÉRENTS MODES D’EXPLOITATION
DU DOMAINE CHOISI
Acquisition ou location ; précautions à prendre avant de signer un engagement définitif. — Le domaine agricole est choisi. Que va faire le chef nouveau de l’exploitation ? Va-t-il louer ou acheter le domaine qui a réuni ses préférences ? La réponse à cette question dépend de deux considérations : 1o possession d’un capital assez considérable pour qu’une fois le domaine payé et les bâtiments remis en état, il reste un fonds de roulement suffisant pour permettre une bonne exploitation sans être obligé de renoncer à certaines améliorations de nature à assurer le maximum de succès ; 2o possibilité de reprendre éventuellement sa liberté en rentrant dans les avances faites à la terre après amortissement des capitaux engagés, de telle sorte que le prix de vente, qu’il faut s’attendre à voir souvent inférieur au prix d’achat, constitue un bénéfice net. Si l’on possède les capitaux nécessaires et si l’on croit pouvoir réaliser l’amortissement dont nous venons de parler au cours de la période active d’une existence humaine, je considère comme préférable d’acheter le domaine, sinon je n’hésite pas à conseiller de le louer. Mais, que l’on achète ou qu’on loue, il me paraît d’une prudence presque élémentaire de commencer par faire un essai avant de s’engager de façon définitive. Je veux dire par là qu’à moins de trouver des conditions tout à fait particulières et exceptionnelle ne laissant place à aucun doute, il est bon de voir pendant quelques années comment le domaine choisi se comportera sous l’influence de sa mise en exploitation : donc, avant d’acheter, si faire se peut, je commencerais par prendre la terre à bail en me couvrant au besoin par une
