CHAPITRE II
CHOIX DU DOMAINE AGRICOLE
Son parti une fois pris, muni du bagage théorique nécessaire et préparé aux expériences de la pratique par des stages dans de bonnes fermes, le futur chef d’exploitation doit entrer dans la vie active et prendre à son compte la direction d’un domaine. Deux cas peuvent alors se présenter pour lui : il possède une terre cultivée avant lui par ses parents ou reprise à d’anciens fermiers pour être mise en culture directe, — ou bien il n’a pas encore de ferme et il lui en faut acheter ou louer une.
Dans le premier cas, l’agriculteur n’a pas d’incertitude à avoir. Les circonstances lui tracent sa ligne de conduite et le plan qu’il lui faut adopter dans l’avenir : il ne saurait essayer de faire pousser du blé dans des terres à herbages ou de la vigne au lieu de vergers de pommiers à cidre ; au Châtillonnais, les bons troupeaux de moutons ; au Nivernais, les bêtes d’engrais ; aux herbages normands, les bœufs de boucherie et les vaches laitières ; au Midi, la vigne ou l’olivier ; au Nord, le blé et les betteraves. Mais, si le cadre est tracé, bien des détails peuvent être modifiés par lesquels le chef d’exploitation s’assurera le succès ou végétera misérablement.
Premier élément du choix d’un domaine agricole : recherche de la branche agricole où le futur cultivateur estime avoir le plus de chances de réussir. — Voyons d’abord sur quels points l’agriculteur doit porter son attention lorsque, au lieu d’avoir à mettre en valeur un domaine familial, il a toute facilité pour choisir le champ de sa future activité.
