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l’île des femmes

divisée, selon un système concentrique, en quatre cités particulières. En haut, à l’endroit où la montagne primitive s’arrondit en cône, remarquez une première enceinte. La statue colossale en occupe le centre et le point le plus élevé de la partie enveloppée par ces murs. C’est là que l’on voit les temples, palais, édifices les plus beaux et les plus grands. Tout y est construit en marbre de couleurs différentes. Le mur ceint à l’ouest un lieu immense planté d’arbres. Ce doit être le jardin de cette partie de la cité comme la statue en représente probablement la divinité.

— Oh ! oh ! fit Dyonis, je lis une inscription sur le socle de cette statue.

— Laquelle ?

Vénus Victrix !

— Je m’en doutais, fit le révérend père.

— Et je vois un deuxième rempart circulaire…

— Oui, cette partie de la cité ne laisse voir que les dômes arrondis de grands arbres, des frondaisons, avec quelques toits en terrasse. Voyez-vous encore une statue sur la porte en forme d’arc de triomphe de ce mur que l’on aperçoit dans la direction d’une longue ligne de cyprès ?

— Oui, mon père, je vois. Attendez… l’inscription : J’y suis :

Vénus génitrix.

— Ah ! par exemple, comme c’est étrange !

Le père Loumaigne resta pensif ; puis, se secouant :