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l’île des femmes

conde ligne, les sabres frappaient à tour de bras ce qui subsistait des Vénusiennes bousculées de prime abord. On pouvait voir maintenant, en de magnifiques postures équestres, les amazones furieuses au combat.

Les deux turmes de la légion amarante, l’une à droite, l’autre à gauche débordant la ligne, se portèrent au grand galop vers le mont Astarté, enveloppant à demi la légion vénusienne, bientôt complètement écrasée et dispersée. L’armée masculine se trouvait ainsi maîtresse du passage entre le mont et la mer. Mais du coup, la cavalerie de l’aile gauche était immobilisée pour garder ce passage, ce qui donnait, de ce côté, une sécurité complète aux Masculines.

Sur les hauts tertres du plateau des Cynocéphales, le combat paraissait devenir désastreux pour les amazones de la Bellatrix dea, dont les lignes confondues reculaient en combattant avec désavantage vers la lisière de la forêt. Les Vénusiennes, pour le premier choc, avaient placé leurs troupes d’élite en avant, et les légères en seconde et troisième lignes. En outre, en première ligne, encadrés par les combattantes, des chars de guerre blindés, montés par des décuries d’arbalétrières, décimaient affreusement les Masculines.

Lydé haletait dans une fureur impuissante autant que frénétique. Dyonis regardait avec consternation l’amie furieuse qui ne le voyait plus.