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l’île des femmes

— Il faudra rester ici, dit l’amazone. Il nous serait impossible de traverser les lignes. L’alarme a certainement été donnée. Déjà l’on doit chercher à nous ressaisir. Nous nous cacherons dans les rochers, dès qu’il fera clair. On ne nous y retrouvera point. Personne ne viendra sur la montagne ces jours-ci. La nuit prochaine, nous regagnerons le bord de la mer. À l’endroit où débarquaient les troupes, nous trouverons un canot à moteur qui nous emmènera sur la rive occupée par les Masculines.

Lydé et Dyonis, heureux d’être délivrés, bondissaient comme de jeunes faons dans la rosée et le Père Loumaigne, saisi d’une immense joie paternelle, disait ses actions de grâce en les regardant.