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l’île des femmes

Puis, au Père Loumaigne :

— N’irritez pas l’abeille ; apportez-lui du miel ; ne dérobez point le sien.

Et elle entra dans le temple plein d’hymnes et de piété.

Une heure après, le doyen du Collège des savants, section des pays étrangers, vint prendre les Marseillais.

Tandis que Lycisca était dirigée librement sur le quartier des amazones de la Légion sacrée, celle qui assurait la garde et la sécurité de la Cité de Vénus, le Père Loumaigne, suivant ses compagnons de La Centauresse qui jubilaient, arrivait au Collège des savants, où son logement était assuré à côté de ceux occupés par ses amis.

Le Collège des savants comprenait plusieurs vastes établissements dans un parc immense, ceint de grilles de toute part. Là se trouvaient des amphithéâtres, des laboratoires, des bibliothèques, un observatoire astronomique, des collections, des champs d’expériences, et si opulents, si riches, si merveilleusement outillés, que le savant Onésime Pintarède se trouvait comme un petit écolier devant une organisation scientifique dépassant le rêve même de toute imagination européenne.

En attendant d’être appelé devant la Déesse, le Père Loumaigne, véritable brasier de curiosité, questionnait insatiablement les savants auxquels il venait d’être présenté sur l’avancement de la