Page:Raymond Clauzel L'Ile des femmes 1922.djvu/192

Cette page n’a pas encore été corrigée

xvii

LA CAGE D’INFAMIE


Après les interrogatoires d’un poste à l’autre, et jusque chez la Consula des grands gardes de l’armée vénusienne, Lydé et son compagnon, fatigués par la curiosité irritante dont ils venaient d’être l’objet, furent embarqués sur un char à deux chevaux et à deux roues, appelé biga, dans l’ancienne Rome. Au lever du soleil, ils arrivaient devant les portes de fer de Venusia, la cité de Vénus.

Les portes de fer donnent accès à l’urbs ministerii, cité des serviteurs ; celles de bronze, à l’urbs militaire. Les portes d’argent s’ouvrent sur la cité des mères. Par les portes d’or, les élus et leurs serviteurs entrent dans l’éden où règne Venus Victrix avec ses prêtresses, ses ministres, son collège de savants.

La decuria de l’escorte fit descendre Lydé et Dyonis de leur biga. Ils devaient traverser à pied le quartier des esclaves, entourés des amazones aux chevaux fumants. Comme ils l’avaient fait depuis leur capture, les deux jeunes gens se tenaient par la main, en signe d’union et d’inséparabilité dans