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l’île des femmes

osciller entre des pensées contraires, puis, reprenant un calme dédaigneux :

— Soit, dit-elle, je ne spécifie rien en ce qui concerne l’étranger. Je te laisse la responsabilité de l’emmener ou de le laisser à Fons belli.

— Bien, consula.

Ayant reçu son papier et toutes les explications utiles, Lydé s’inclina profondément.

La consula, dont elle était l’une des favorites, lui prit une main, l’embrassa, lui souhaita bonne chance, disant :

— L’acte de ta nomination sera prêt pour ton retour, Adieu…

Lydé sortit fort émue des jardins de la consula. Sans hésiter, elle avait pris la résolution de ne pas emmener Dyonis, l’expédition étant fort périlleuse. Mais, c’est son amour seul qui prenait cette décision ! L’après-midi, au pansage des chevaux, fait par des esclaves et surveillé par les amazones, de la turme, Dyonis, habillé comme elles, assurait ponctuellement son service. Lydé le prit à part et lui annonça qu’il resterait à la Légion, avec Lalagé et quelques cavalières indisponibles.

— Ah ! non, s’écria le chevalier avec feu, je t’accompagne, Lydé.

— Je suis ton chef, sourit l’amazone, tu dois m’obéir.

— Eh bien ! alors, je demande à mon joli chef d’emmener son humble serviteur !