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l’île des femmes

— Mon Père, nous allons naviguer dans les jardins d’eau, avec Lydé et Lalagé qui doivent nous attendre à l’embarcadère.

— Je les visitai hier avec la Bellatrix dea, fit le Jésuite. C’est une merveille de plantes et de statues !

— Si le paradis est aussi beau, aussi riant, aussi charmant que ce paysage, déclara le beau lieutenant Tamarix, je ferai mon possible pour n’en être point exclus. Je compte d’ailleurs sur vous, mon Père, au cas où le bon saint Pierre ferait des difficultés.

Le Père Loumaigne sourit en fermant décidément son bréviaire.

— Oui, dit-il avec gravité, j’ai vu la Bellatrix dea hier. Je me suis entretenu longuement avec cette femme supérieure qui commande aux amazones révoltées.

— Ah ! fit Dyonis pincé par une vive curiosité, et avez-vous pénétré le secret des origines de la civilisation vénusienne ?

— Non, mon enfant, la Bellatrix n’en sait pas plus que nous. C’est dans la cité de Venus Victrix que ce secret pourrait seulement nous être révélé. Les mystères sacrés d’Élleusis étaient sans doute moins impénétrables que le sont ceux de l’Île des Femmes.

— Oui, dit Dyonis, mais la fameuse cité nous est interdite.

— Interdite ! fit le Père Loumaigne avec éner-