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l’île des femmes

Pensant intéresser davantage encore les Amazones, le Révérend ajouta :

— Puisque vous êtes des femmes-soldats, je vais vous donner un autre exemple de la parenté de votre civilisation avec la romaine.

Il expliqua, alors, qu’à Rome les corps d’infanterie formaient chacun une légion commandée par un consul.

— Chez nous, par une consula, lui répondit-on.

La légion se subdivisait en cohortes, la cohorte en manipules, le manipule en centuries.

Idem et ibidem dans l’île. Deux cohortes par légion, deux manipules par cohorte, quatre centuries par manipule, donc seize pour la légion, en tout : 1.800 femmes.

— Dans l’armée romaine, le centurion avait sous ses ordres deux officiers appelés optiones.

Centuria… optiona.

— En ce qui concernait l’armement, l’infanterie comprenait les hastaires, en première ligne ; les princes en deuxième, les triaires en troisième. La cavalerie, ou ailes de chaque légion, se subdivisait en turmes et décuries.

— Et c’est à peu près pareil encore dans l’Insula Femina, continua l’amazone rousse, sauf que la cavalerie forme des légions indépendantes commandées par la consula equestra, la turme par la turma, la décurie par une decuria. Enfin, toute notre armée obéit à un chef suprême : la Bellatrix dea, la guerrière déesse.