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de la Peinture, qu’une seconde copie de la nature, devint bientôt une peinture lui-même sous la main des Mérian, des Bosse, des Bloémaërt, des Rembrant, des Leclerc, des Leblond, des Audran, etc. Ses richesses et ses avantages ne se bornèrent pas là. Il prêta son secours à tous les arts, auxquels il fit faire les plus grands pas, et devint l’interprète du langage des sciences, en donnant un corps à leurs démonstrations. Il devint encore une des sources de la prospérité des États : quelle branche étonnante d’industrie et du commerce n’a-t-il pas introduite chez tous les peuples !….. Mais revenons à la Peinture.

Déjà l’Italie, l’Allemagne, la Flandre, avaient donné de grands peintres à l’Europe ; et le jour éclatant qui brillait dans ces contrées n’était encore pour la France que cette faible lueur que produit dans les airs l’approche du soleil qui s’élève sous l’horizon. Les peintres d’Italie y transplantèrent à la vérité le germe de leur art dès le quinzième siècle ; mais