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ramenèrent pour quelques instans le bon goût à Rome où il commençait à dégénérer, et formèrent tous les grands peintres postérieurs de l’école lombarde ; le Guide à qui Nicomaque semblait avoir transmis son pinceau et la promptitude de son génie ; l’Albane, le Dominiquin, etc.

Venise produisit le Titien, ce grand coloriste qui peignit presque tous les princes de l’Europe, et, ce qui vaut mieux pour sa gloire, Michel-Ange Iui-même ; le Bassan, qui a répété envers le grand Carache, l’illusion du rideau de Parrhasius ; Sébastien, le Tintoret, Véronèse, Palme, etc.

L’Allemagne vit paraître Albert-Durer qui fut à la fois peintre, graveur, sculpteur, architecte et géomètre, et qui, très-versé dans ces divers genres, pour le siècle où il vivait, contribua puissamment par ses écrit à la restauration des arts ; Minion qui a mérité d’être appelé le Van-Huysum allemand ; Marie-Sybille Mérian, cette femme célébre qui n’épargna rien pour enrichir l’histoire des insectes, des