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De l’école florentine sortirent bientôt des hommes de génie qui ont rempli les contrées étrangères de productions de leur pinceau et de l’éclat de leurs noms. Cette école brilla peu de tems, mais n’eût-elle que la gloire d’avoir produit le peintre d’Arezzo auquel les Muses, a-t-on dit, doivent une triple couronne, elle aurait justifié sa célébrité.

Déjà Rome qui renfermait dans son sein les débris de l’antiquité, avait éprouvé quelques secousses à la suite des premiers succès des peintres de Florence : ses premiers efforts semblèrent correspondre à ceux des Florentins ; le génie des arts y transpirait des monumens antiques, c’était un feu électrique qui n’attendait que le contact d’une première étincelle pour éclater.

Mais une découverte importante préparait une révolution dans la Peinture. Un peintre flamand se servit avec succès du mélange des couleurs avec l’huile, et ce nouveau genre de peinture se répandit avec rapidité dans toutes les écoles de