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connue, quoique la Sculpture fût déjà assez commune  ».

Ne pouvant établir le mérite des peintures antiques par elles-mêmes, on a cherché à le prouver par les descriptions que nous en ont laissées les historiens, en supposant que ceux-ci étaient de parfaits connaisseurs initiés dans toute la magie de l’Art. Mais, outre que cette manière de juger est en elle-même très-sujette à erreur, il faut remarquer avec Mengs que Pline, par exemple, a souvent loué avec excès, dans les ouvrages dont il parle, des parties secondaires qui ne sont point faites pour attirer l’attention, et dont le trop de perfection même serait un défaut réel : j’en appelle aux connaisseurs ; tels sont les serpens du Laocoon qui sont, dans ce beau groupe les objets presque exclusifs de l’admiration de Pline, comme le même Mengs l’a remarqué.