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quelques vérités, mais l’artiste philosophe aura celui de les entendre. Ce n’est qu’en portant auprès des arts le flambeau de l’observation et de la philosophie, que l’on peut découvrir les diverses routes qui doivent les conduire à leur perfection et sur-tout en faire jaillir une influence salutaire sur le bonheur de l’homme. Si j’ai quelques réflexions nouvelles à présenter, je les proposerai dans la seule intention d’augmenter la masse des idées actuelles sur un art qui fait nos délices. Si je parle quelquefois de l’impuissance de la Peinture, je n’en veux point à la gloire des artistes : démontrer cette impuissance, c’est relever au contraire le génie de ceux qui savent presque la faire oublier ; ce n’est pas attaquer le mérite de l’Art, c’est en indiquer les bornes naturelles.

On pourrait croire qu’il serait peut-être à propos de suivre l’histoire de la Peinture, et d’observer le genre d’influence qu’elle a exercé sur les hommes dans les différens degrés de culture et de perfectionnement où elle s’est trouvée. Mais,