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philosophes, si le rétablissement des lettres et des arts avait été utile aux mœurs. Mais une considération générale s’applique rarement avec justesse à tous les objets qu’elle embrasse ; et il est peut-être tel art ou telle science à l’égard desquels on aurait peu de chose à induire soit de la dissertation éloquente couronnée par l’académie de Dijon, soit des apologies nombreuses qu’ont suscitées les opinions du philosophe de Genève.

Que les peintres et les amateurs de leur art m’écoutent au reste avec confiance. Je ne viens point ici ressusciter cette lsongue querelle dont la république des lettres a retenti si long-tems, entre les arts et les sciences d’une part, et une philosophie trop ombrageuse de l’autre. Mon écrit, incapable de produire une telle sensation, n’aurait pas d’ailleurs à faire redouter aux artistes ces traits vigoureux d’une éloquence pressante qui nous ont presque entraînés à nous demander si Socrate vivait encore.

J’aurai sans doute le courage de dire