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que les seuls arts qui vous conviennent, sont ceux de gouverner les peuples, de leur imposer des lois, de traiter avec modération ceux qui reconnaitront votre puissance, et de combattre sans relâche ceux qui se soulèveront contre elle  ».

Montesquieu ne balance pas de mettre au nombre des causes de la décadence des Romains, la corruption des mœurs, qui, en s’introduisant parmi eux, se trouva en opposition avec les antiques institutions de l’État qui le soutinrent encore, lorsque déjà il était ébranlé jusque dans ses fondemens. Il parle des arts qui n’étaient cultivés que par des esclaves et des lois établies par Romulus, qui n’avaient permis que deux sortes d’exercices aux gens libres, l’agriculture et la guerre. « Comme l’opulence, dit cet écrivain célèbre, est dans les mœurs et non dans les richesses, celles des Romains qui ne laissaient pas d’avoir des bornes,