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Si la Peinture peut être utilement employée dans nos fêtes, ce n’est pas en présentant des images de vertus républicaines personnifiées, vaines et froides allégories que le peuple ne saisit point, qui ne disent rien à son imagination, et qui ne seraient propres qu’à le ramener peut-être à là longue à la stupide idolâtrie des anciens. Renonçons à des appareils philosophiques peu faits pour instruire la multitude et moins encore pour l’égayer.

Il me rest à faire quelques réflexions sur les relations immédiates des arts avec l’état politique des gouvernemens qui les protègent. Les arts peuvent faire la gloire des empires, comme ils peuvent aussi les renverser. C’est aux lois à veiller à ce qu’il ne s’introduise rien dans l’État qui entraîne les hommes dans une direction opposée à l’impulsion que tendent à donner aux mœurs publiques les institutions politiques la législation fondamentale ;