Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée

mencement de mon Mémoire que je ne parlerais qu’à la raison seule et au nom de la raison : la Commission dit que j’ai tenu parole ; c’est déjà quelque chose d’avoir parlé le langage de la raison. Aurais-je donc si mal fait ? la raison serait elle donc toujours de trop dans la théorie des arts ? Pourquoi, par exemple, lorsque l’enthousiasme est calmé et que le sentiment fait place à la réflexion, lorsque retiré dans le silence du cabinet, on revient sur ce que l’on a éprouvé, pourquoi ne serait-il pas permis alors de soumettre ses propres sensations à une sorte d’examen, et de rechercher, non pas les causes de ces sensations, mais les moyens de les généraliser sur un plus grand nombre de spectateurs ? Mengs n’a pas craint de mettre beaucoup de métaphysique dans