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nement et à ses lois. Eh ! qui ne sait pas qu’il faut maitriser l’imagination de la multitude pour lui commander le respect ou exciter son enthousiasme ? C’est par les sens qu’on saisit l’aine et qu’on l’ébranle ensuite à son gré. Je n’entends pas, que tout doive être imposant dans nos fêtes : le peuple finirait par se fatiguer, et ce ne serait pas la peine de le rassembler pour l’ennuyer à si grands frais. Que le plaisir ait aussi son tour ; que le développement des tableaux que vous avez offerts à ses yeux, que les sentimens dont vous l’avez occupé finissent toujours par la joie, vous en obtiendrez le plus grand succès ; ce dénouement lui apprendra à lier les idées de patrie et de vertus sociales au sentiment de son bien-être, son premier besoin ; et vous prévoyez les conséquences de cet heureux rapprochement.

Je connais tout le prix de ces fêtes modestes et sans éclat, que la simplicité seule embellit et qui sont une image naturelle de l’innocence ceux qui en