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tête d’un ouvrage sur les beaux-arts. Oui j’avais à parler des beaux-arts, et je sais que rarement on peut en parler sans enthousiasme, lorsqu’on a une ame capable de sentir. Mais il m’a paru que ce ne devait pas être ici un discours oratoire ou poëtique sur le mérite de la Peinture, sur les beautés de ses chefs-d’œuvre, sur le feu dont le dieu des arts pénètre ses enfans ; mais qu’il s’agissait de l’examen d’une question philosophique dont le résultat devait être rapporté à la législation des peuples. J’ai cru devoir prendre la place, non du poëte qui s’adresse à de jeunes artistes dont il veut enflammer l’imagination, mais celle du philosophe qui parle au législateur. Il doit y avoir quelque différence entre le style de l’artiste inspiré qui décrit un tableau ou qui disserte sur les beautés de la