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semblent commander, sur-tout dans l’exercice des arts et de tout ce qui a sur l’homme un puissant empire ? Puissent les législateurs, se proposant enfin le vrai bonheur et le perfectionnement de l’homme social, travailler utilement à la restauration des mœurs et à l’extirpation de toutes les sources empoisonnées qui versent dans la société un venin corrupteur tendant à tout dépraver, et à saper avec force les fondemens des États !

Si cessant de considérer la dégénération des arts sous le rapport des mœurs, et dans les conséquences funestes qui en dérivent nécessairement, nous ne nous attachons qu’à les envisager sous le rapport du goût, nous sentirons que la politique soit encore, sous ce nouveau point de vue, mettre la plus grande importance à prévenir leur dégradation, puisque la dignité des arts, la beauté, l’élégance de leurs productions, peuvent devenir de vrais objets de spéculation Nous sentirons que des arts, dans leur prospérité, répandent sur tous les ouvrages susceptibles de propor-