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les circonstances vous rendront à vousêmes, vous trouverez encore dans la solitude de quoi vous suffire, et par-tout vous porterez avec vous un fonds précieux que le tems ne pourra vous ôter.

On trouve dans le code de toutes les nations des lois qui punissent les attentats contre les gouvernemens, on en trouve qui veillent à la sûreté particulière ; les législateurs des peuples ont tout fait pour l’intérêt matériel des hommes, ils n’ont rien fait pour les mœurs. Quel est celui qui attaque les bases fondamentales des empires ? quel est le véritable ennemi du bonheur social ? N’est-ce pas celui dont la plume corrompue, dont le crayon ou le ciseau égaré préparent un poison funeste destiné à couler dans toutes les branches du corps politique et à le dépraver dans toutes ses parties ? celui qui éteint les vertus actuelles ou qui étouffe le germe des vertus naissantes au moment de leur développement ? celui qui renverse tout ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes et leur apprend à fouler aux pieds leurs