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revenir à la nature. Au reste Boileau a parlé pour les poëtes, et j’ai dit quelque chose de la différence essentielle qu’il y a entre les tableaux de a Poësie et ceux de la Peinture, surtout lorsqu’il s’agit d’une vraisemblance destinée à en imposer au commun des hommes.

Il serait peut-être digne du génie philosophique de ce siècle de ménager aux arts, en continuant à les pousser d’une part dans le chemin du grand, de leur ménager, dis-je, de l’autre, une face populaire qui les rendît accessibles à tous et servît à étendre ainsi leur empire. Le peuple s’accoutumant peu à peu à leur langage, ce premier ébranlement introduirait au sentiment des beautés d’un ordre supérieur, le goût général s’épurerait et les artistes trouve-