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avait données resteront dans l’état de nullité où vous les retenez, et vous ne cueillez pour l’avenir que des épines qui vous déchireront le cœur. Le tems de l’instruction et du perfectionnement de l’homme sera passé pour vous, et il ne vous restera que le vide affreux que vous aurez creusé sous vos pas. O jeunes gens ! connaissez mieux la route du bonheur ! déchirez le voile qui couvre vos yeux et pénétrez-vous de la dignité de l’homme ; cherchez des jouissances que le remords ne trouble jamais et qui puissent dans chaque âge vous faire goûter les mêmes douceurs. Brisez ces hochets ridicules qui vous amusent ; élevez-vous au-dessus des riens qui vous séduisent, et reconnaissez enfin toute la petitesse du rôle auquel vous vous destinez.

Un jour vos semblables chercheront en vous des hommes, vos enfans chercheront des pères et la patrie des citoyens. Combien vous serez méprisables de n’avoir à offrir aux uns que des êtres dégénérés et l’exemple scandaleux du crime ! à ceux-