Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée

des équivoques qui échappent à l’innocence ; mais dans la Peinture, il n’y a pas d’équivoque.

C’est peut-être une question à résoudre de savoir quels sont ceux qui peuvent faire le plus de mal aux mœurs, des peintres dépravée qui prostituent leur pinceau, ou des écrivains dont la plume corrompue distille le venin de leur imagination. Les derniers ont sans contredit multiplié les productions des autres, et ces productions en sont devenues susceptibles d’une influence bien plus puissante par leur application aux écrits qu’elles accompagnent ; ainsi les unes et les autres se prêtent un funeste secours pour corrompre et dégrader le cœur humain et se disputent l’horrible gloire du succès !….. Sans les infames sonnets de l’Arétin, les gravures obscènes de Marc-Antoine n’auraient pas paru, ou les productions arbitraires de l’imagination de cet artiste ou du peintre qui les lui aurait fournies, eussent été moins célébres et moins recherchées.

C’est à cette foule d’écrits pervers dont