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peu hardies, maintenant que je vois un grand nombre d’écrivains et des poëtes du premier mérite tenter d’associer aux arts une philosophie propre, à leur imprimer un grand caractère. Cette révolution s’achevera ; elle me paraît inévitable.

Quoi qu’il en soit, j’ai cru avoir quelques raisons de suggérer que les merveilles de la fable doivent surtout être insignifiantes pour le vulgaire, et qu’il faudrait les bannir des peintures que l’on destine à produire sur lui quelque effet moral. Et remarquez qu’à l’égard des objets si respectés du culte des poëtes et des artistes, j’ai capitulé, pour ainsi dire, avec eux, en convenant que la fable peut paraître avec succès dans le genre tempéré en général, et surtout dans les sujets comiques.