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vert tant d’horizons nouveaux, n’ a-t-elle donc rien fait pour les arts ? n’a-t-elle rien fourni à l’enthousiasme ? Ne pourrons-nous donc goûter du plaisir, nous émouvoir, nous échauffer, si nous n’avons sous les yeux un Jupiter, un Mercure ou un Centaure ? il me paraît que nous ne nous traînons ainsi sur une seule route, que parce que nous n’avons pas le courage d’en ouvrir de nouvelles. Mais j’aime à croire que tôt ou tard les arts sauront s’affranchir de cette routine qui les rappelle sans cesse aux mêmes objets, et que l’imagination des artistes saura s’élancer enfin sur les traces du génie, qui marche aujourd’hui de découvertes en découvertes, et atteindre le même niveau que lui. Peut-être n’ai-je pas à me blâmer d’avoir jeté quelques idées à ce sujet, fussent-elles même