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goûter cet ordre naturel et cette harmonie fondamentale qui font l’essence des beautés de tous les genres. D’après ces réflexions, je croirais pouvoir dire que le méchant sera rarement un homme de goût, même en fait des productions de la nature et des arts. La pensée de J. Jacques est profonde, et de quelque côté qu’on étende les observations que l’on peut faire à cet égard, cette vérité réparaît sans cesse et toujours avec une force nouvelle. Combien de secours il a prêté à la cause des beaux-arts par une seule maxime ! il ne s’est pas douté qu’avec deux mots seulement il avait renversé tout le systéme d’accusation qu’il a soutenu si éloquemment contre eux.

Mais, cessons de généraliser nos réflexions sur les arts et considérons les avantages particuliers de la Peinture, sous le double rapport des agrémens et de l’utilité qui en résultent.

Voyez d’abord quelle source féconde de plaisirs elle présente, quelles jouissances précieuses elle peut procurer à chaque