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Cet exposé affaiblit déjà considérablement le tort qu’une vénération religieuse pour les divinités de la fable n’a pas manqué de relever avec zèle, en condamnant le vœu sacrilége qui semblait vouloir bannir de la Peinture le merveilleux de la Mythologie.

Je ne puis au reste m’empêcher de trouver une sorte de fanatisme dans cette ardeur avec laquelle des hommes de génie s’attachent à soutenir la cause des dieux et autres êtres mythologiques, aussitôt qu’on semble vouloir limiter l’empire de ces anciens dominateurs du temple des arts. La nature n’est-elle donc pas assez belle par elle-même ? La marche rapide et majestueuse de l’esprit humain qui a abordé tant de carrières inconnues, qui a décou-