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ligence et la raison de l’homme, quand on peut tirer parti des conceptions et des œuvres auxquelles elles peuvent s’élever ? La perfectibilité de l’esprit humain est dans la volonté de la nature ; appartient-il à l’homme de lui opposer une barrière ? La nature a voulu qu’il arrivât à une telle hauteur ; est-ce a lui de dire : L’homme ne doit pas remplir sa destination, il faut tromper le vœu de la nature qui a voulu en faire un être supérieur ; sa raison se maintiendra dans son enfance primitive, il doit lui suffire de surpasser de quelques degrés le niveau de l’instinct de la brute ? Tout ce qui peut honorer l’espèce humaine, tout ce qui peut alléger le poids de ses misères et procurer à l’homme de bien des jouissances que la raison et les mœurs avouent, doit être respecté par le législateur. Il doit plus faire encore en faveur de ce qui peut aider ses vues et contribuer à donner aux hommes les impressions les habitudes, les pensées, les goûts et les mœurs conformes au plan de sa législation. Or nous verrons bientôt que la