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les petits tableaux furent moins rares. Ce qui contribua encore il faire passer des peintures entre les mains d’un plus grand nombre de personnes, ce fut le genre de portraits dessinés que Varron introduisit ; il ne paraît pas cependant que cet usage se soit fort répandu dans la suite. Au reste ni les Grecs ni les Romains n’eurent la source féconde de la Gravure, pour multiplier les peintures de toute espèce, comme il est arrivé chez les modernes. Nous ne croyons pas devoir tenir le même compte des ouvrages de sculpture qui étaient plus multipliés chez les anciens que parmi nous. Quoique la Sculpture soit aussi une peinture, les effets de l’une et de l’autre diffèrent presque autant que leurs moyens. Il y a beaucoup de naturel dans une statue ou un bas-relief, tout est art dans un tableau ; ceux-là surprennent moins, à raison de leurs formes qui ne sont que copiées, celui-ci étonne par la magie qu’il présente et par le peu d’analogie de ses matériaux avec les objets de la nature.