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serait louable du moins de prononcer en faveur de la vertu, du génie ou de l’héroïsme, une exclusion que l’orgueil suggéra à Alexandre qui ne trouvait que le ciselet de PyrgoLlièle, le pinceau d’Apelle ou le ciseau de Lysippe, dignes de transmettre ses traits à la postérité. Je dirai sur-tout qu’il serait à souhaiter que l’Art ne s’exerçât que sur des objets dignes de lui-même : moyen qui le rendant à sa dignité, contribuerait beaucoup à ranimer son influence. Mais nous reviendrons sur ce point.

Les pensées du peintre qui s’adressent à l’esprit ou au sentiment, sont tantôt des faits purement historiques, tantôt des vérités morales et philosophiques présentées sous les traits de l’allégorie ou avec le secours de l’exemple, tantôt des sujets destinés à émouvoir Ie spectateur par les divers genres de plaisirs on de sentimens pénibles que leur vue est capable de faire naître. Examinons d’abord ces peintures dans leurs effets sur l’homme privé.

Pour observer ces effets, il faut suivre