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le prétexte du défaut de marbre ? Les bustes tiennent de ce genre d’imperfection ; on s’accoutumerait à les regarder en effet comme des ouvrages hors du vrai goût, en se rappelant qu’ils sont un reste de la grossièreté primitive et, qu’ils doivent leur origine aux antiques Hermès, c’est-à-dire, à ces pierres cubiques, à ces blocs informes surmontés d’une tête, productions imparfaites de l’Art encore au berceau.

Les peintures sur place présentent toujours plus de vérité qu’un tableau isolé, celles-là sur-tout qui sont à la portée de l’œil, et qui se présentent dans la situation la plus naturelle aux objets imités.

J’aimerais que l’on ne rapprochât jamais des peintures dont les sujets offrent des proportions éloignées ; bien moins encore de celles qui présentent des objets disparates par leur nature, tels que les Alpes à côté des plaines de l’Asie, Philippe de Macédoine auprès de Louis XIV, la bataille d’Arbelles à côté d’une descente de croix. Ces rapprochemens annon-