Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

les tableaux ; si nous leur ajoutons le dernier trait de ressemblance, qui semble devoir faire le complément absolu de l’imitation, et que cette imitation soit encore très-imparfaite, elle choquera d’autant plus que nous aurons voulu faire davantage ; nous inviterons ainsi à une comparaison plus sévère, et les défauts s’étant multipliés avec les traits d’imitation, cette comparaison fera repousser une copie téméraire qui a trop osé en raison des résultats qu’elle présente.

Ajoutons une dernière remarque sur la vérité des imitations. Le tableau le plus satisfaisant est sans doute celui qui présente un tout complet, indépendant et dégagé de tout ce qui tend à rappeler l’art trop tôt. De cette vérité je tire les observations suivantes.

Je n’approuve pas ces figures tronquées qui me forcent à faire des suppositions toujours peu propres à ramener l’illusion. Pardonnerions-nous aux statuaires de Rhodes, s’ils avaient mutilé quelqu’une des figures du Laocoon, sous