plus séduisant de l’imitation, l’harmonie des couleurs locales. Ils ne sont propres, comme on l’a fort bien observé, qu’à la représentation des bas-reliefs, des statues, etc. c’est-à-dire, à copier les productions de la Sculpture ; voilà le seul usage raisonnable que les artistes peuvent en faire. Que les camaïeux imitent les ouvrages de l’Art, mais qu’ils respectent ceux de la nature. « Il n’y a que des yeux malades, a-t-on dit, qui voient tout vert ou tout rouge ».
Les estampes en noir sont des camaïeux qui n’ont d’autre mérite de plus que le travail de l’exécution : mais remarquez que ce même travail dont les diverses touches sont destinées à suppléer à ce que feraient les couleurs, dans la représentation des surfaces, et qui y parvienrient presque en effet sous le savant burin de nos habiles graveurs, remarquez, dis-je, que ce travail est lui-même un moyen peu naturel. Les ombres que donne le pinceau dans les camaïeux ordinaires, sont plus vraies : la nature n’ombre pas