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Corrége, les Poussin l’ont bien senti : elle fut constamment l’objet de leurs études. Ce n’est pas que ces grands artistes ne se soient souvent écartés de la route qu’elle leur indiquait ; mais, s’il est fâcheux de voir les chefs-d’œuvre de la Peinture moderne puisés hors de la sphère de la nature, ce n’est pas moins à elle que nous en devons l’existence et les beautés. Ces ouvrages, qui sont des erreurs du génie, mais qui attestent d’ailleurs toute la force de leurs auteurs, sont de ces points d’attache qui lient les grands hommes à leur siècle dont leur génie semble vouloir les arracher pour les rendre au genre humain et à tous les âges. Mais disons un mot des divers genres de peinture.

Les anciens ont connu plusieurs manières de peindre ; nous avons de plus qu’eux la peinture à l’huile, la peinture en émail, le pastel, la peinture sur verre, et enfin l’art utile des estampes. Toutes ces peintures, ainsi que les autres genres connus, tels que la détrempe ordinaire, la fresque, la miniature, etc. ont leur