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semblance et du peu d’intérêt qu’inspire un tel spectacle, sans s’arrêter au ridicule de cette idée qui travestit ainsi la valeur et ne lui oppose que des femmes à vaincre, qui ôte au héros jusqu’au mérite de cette sorte de victoire, en le présentant oisif dans un char, qu’il n’a pas même la peine de conduire, remarquez combien la fiction devient plus saillante et plus déplacée a côté des objets auxquels l’esprit connaît une existence réelle. Ou le personnage historique fait participer le personnage fabuleux à son existence, ou celui-ci étend sur l’autre le voile de la fiction, et dans les deux cas le tableau devient un mensonge insoutenable[1].

  1. « Les Néréides et les Tritons sonnant déleurs conques, queRubens a placés dans le port, pour exprimer l’allgresse avec laquelle cette ville m’aritime (Marseille} reçoit la nouvelle reine (Marie de Médicis), Ae font point un bon effet selon mon seritiment. Je sais bien qu’il ne parut aucune des divinités de la mer à cette cérémonie ». (Dubos, Réfl. crit, sect. 24)

    Dirait-on que c’est là le même auteur qui fait l’éloge de la composition de Lebrun, dont nous avons