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ne fait que courber le faible roseau, une barque sans conducteur se brisant contre un rocher, les tableaux que l’on voit à Rome des quatre âges de l’homme et de la femme ; en un mot toutes les images puisées dans la nature, dans les usages des peuples, dans les sciences et les arts : sources naturelles de l’allégorie, indiquées sagement par quelques critiques ; voilà les vrais, les seuls emblèmes qu’approuvent la raison et le bon goût. Ajoutons-y toutes les allégories d’exemple, puisées dan quelques faits notoires, dans les traits connus de la vie des hommes célèbres, etc.

Je ne suis pas du sentiment de ceux qui, tout en condamnant les allégories de fiction, ne laissent pas d’en approuver le mélange avec des faits historiques, tel que ce char traîné par la Victoire qui renverse sur son passage des villes et des provinces figurées par des femmes, etc. Je conviens que voilà une manière très-commode d’abréger beaucoup les récits et les détails ; mais, sans parler de l’invrai-