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douleur et de la misère ; ou placez, si vous voulez, devant lui, Menzikoff mourant sur son grabat. Ces diverses scènes en imposeront par leur naturel, elles inspireront invinciblement de l’effroi, une sorte de terreur et d’inquiétude pénible. Croyez que le tableau d’un seul écueil épouvantera plus sûrement que cent vaisseaux brisés sous le trident de Neptune, et que le spectacle du courage mis en action est plus propre à en donner que tous les lauriers distribués par la main céleste de la Victoire.

Ce serait ici le lieu de parler des allégories et de les soumettre également au jugement de la raison ; mais il serait difficile de condamner la plupart de celles qu’emploient les peintres avec des motifs plus puissans que ne l’a fait un critique, souvent judicieux, qui paraît avoir beaucoup médité sur les arts dont il s’est occupé. J’ajouterai peu de réflexions aux siennes.

Un tableau, dit-on, qui représente un acte particulier de justice, n’est que