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tions exagérées se sont glissées dans la culture des arts, comme dans tous les autres exercices de l’intelligence humaine, et la limite des arts a été franchie, Les bornes de leur pouvoir une fois méconnues, on leur a supposé des moyens universels.

La vraisemblance en Peinture est incompatible avec le merveilleux. En vain voudrait-on parler d’une vraisemblance relative qui résulte de la convenance réciproque d’accidens pris dans un ordre de choses déterminé, indépendamment de tout rapport de cet ordre de choses avec celui de la nature ; cette vraisemblance n’en sera jamais une en Peinture, malgré toutes les suppositions du peintre et du spectateur : une proposition absurde, pour être une juste conséquence d’un faux principe, n’en est pas moins une erreur. L’imagination des anciens a pu se prêter à des scènes merveilleuses ; ils ont pu se reprèsenter, en lisant leurs poëtes, le spectacle des cieux ouverts, le conseil des dieux, leur descente sur la terre, etc. et