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tacle et l’étude de la nature physique lui fourniront les détails propres à embellir, étendre, varier ses tableaux, et à exciter, soit par eux-mêmes, soit par leur concours avec les accidens moraux, tous les genres de sentimens, d’ébranlemens, de passions, qui peuvent être produits accidentellement en nous.

Le peintre est le copiste de la nature : mais la nature et les hommes seront-ils donc ses seuls modèles ? et la Peinture ne pourra-t-elle point, comme la Poësie, franchir l’horizon des possibilités et chercher dans un autre ordre de choses des beautés nouvelles et des richesses dont la fiction semble lui présenter des sources fécondes et multipliées ? D’abord j’aurais beaucoup de choses à dire sur les préceptes donnés à cet égard aux poëtes modernes par le législateur de notre Parnasse : je me bornerai à quelques observations.

L’introduction des divinités et de tout le fatras mythologique des anciens dans la poësie moderne sérieuse, me paraît un