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par ces mêmes circonstances ? combien ne sont-elles pas insuffisantes ? Les batailles d’Alexandre peuvent être celles de Philippe aux yeux de celui qui n’a jamais va l’une des têtes d’Alexandre. Il suffit d’une application de la part du spectateur qui verra se plier facilement à son idée les détails même les plus propres au sujet d’intention. D’ailleurs, je le répète encore, la composition la plus riche ne peut représenter qu’un seul fait isolé et indépendant : nouvelle cause d’obscurité dans un récit quelconque. Or voyez combien de frais d’exécution pour le récit d’un instant ! et je vous demande quelle galerie pourrait contenir assez de tableaux pour rendre l’événement le plus simple dans tous ses détails successifs ? Voyez combien il en a coûté au Guerchin pour ne peindre que le réveil d’Herminie. Que serait-ce, s’il avait voulu traduire ainsi tous les tableaux du Tasse ? D’ailleurs où serait la liaison de ces peintures détachées ? et quand tous les obstacles seraient vaincus, si jamais il était possible de les