Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sur à peu près trois cents espèces de quadrupèdes, et plus de quinze cents oiseaux qui peuplent la surface de la terre, l’homme n’en a jusqu’à présent choisi que dix-neuf ou vingt ; ne pourrait-il pas encore s’enrichir de quelques espèces ? Le peccari, sorte de cochon ; la poule sauvage, et le hocco, grand volatile de l’Amérique méridionale, tous d’une chair délicate, savoureuse, excellente, très-féconds et très-faciles à apprivoiser, seraient dignes de l’attention de la France, où tous les élémens de la température se trouvent si heureusement combinés, et si avantageusement balancés, qu’elle pourrait par une science bien dirigée, s’approprier les moyens et les extrêmes d’une grande partie des plus riches productions de la nature.

Il faut espérer que dorénavant les voyage autour du globe nous vaudront plus que la simple description des différens peuples qui l’embellissent, et des plantes sèches qu’on dépose dans nos cabinets ; mais que les hommes généreux, qui oseront se dévouer à tous les dangers qui sont attachés à de pareilles courses, sauront, en devenant les spectateurs