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doux regarda du soleil, de la position la plus heureuse ; traversée et arrosée de rivières, de ruisseaux bienfaisans, qui animent et fécondent à l’envie tous les germes de végétations salutaires ; la France, habitée par un des peuples les plus industrieux et des plus laborieux de la terre, a, été depuis l’existence de la monarchie jusques à présent, à la honte de l’humanité et de ses anciens administrateurs, alternativement en proie à la plus horrible des calamités, soit par des disettes de récoltes, soit par de funestes accapparemens, objet d’un sordide intérêt, abhorré de la nature à qui il a fait trop souvent verser des larmes de sang ! ... La France, dis-je, qui va briller de toutes les vertus qui peuvent honorer et la raison et l’humanité, mérite enfin de fixer à jamais dans son sein, cette heureuse et consolante abondance, qui porte avec tant d’onction dans le cœur de l’homme, les douces idées d’une patrie sensible, et le sentiment encore plus sublime d’un suprême auteur de tout bien...

S’il y a un sujet digne d’être traité avec un vif intérêt, c’est assurément celui qui concerne