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d’abord, dans la transformation de l'impôt territorial en celui d’un autre payé en nature, les mêmes ressources que je ne parais voir que dans des contributions exigibles moyennant un prix fixé par les corps administratifs. La première idée en est, il faut l’avouer, séduisante ; elle a fixé tous les vœux de mon cœur jusqu’au moment où, en l’analysant, j’ai eu la peine de trouver des conséquences bien différentes !...

Car le total de l’impôt territorial, tel qu’il existe aujourd’hui, étant porté a deux cent quarante millions, on ne peut de toutes les terres imposées composant des bois, prés, vignes, jardins, vergers, étangs, et fonds rapportant sept espèces de grains différens, que compter tout au plus sur un tiers rapportant des blés. Ce serait donc pour la somme de quatre-vingt millions de blé, que le gouvernement recevrait annuellement, en forme d’impôt ; et dont les fonds ne rentreraient qu’un an après dans le trésor public.

Cette mesure serait assurément encore celle qui mériterait la préférence sur toutes les autres si elle pouvait suffire au besoin général :