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déjà la moitié de la consommation, en attendant que les six millions d’arpents qui sont encore à rendre à la culture en France, fructifient, le bénéfice de la totalité des propriétaires sera toujours de deux millions de charges de farine ou quarante huit millions de livres tournois par an.

4°. Que les particuliers seraient aussi pour jamais affranchis de l’embarras de leurs grains dans leurs greniers, des soins et des dépenses qu’exige sans cesse l’assurance de leur conservation, contre des maladies auxquelles ils sont sujets, et la guerre que leur font les rats, les souris, les oiseaux, les volailles, ainsi que les innombrables insectes destructeurs qui les recherchent avec avidité, et qui leur font supporter une perte qui s’élève à plus du vingtième de leurs blés.

5°. Que les administrations de départemens étant composées en majeure partie, de propriétaires cultivateurs, seront pour le moins justes à leur égard, et qu’à raison des immenses avantages qui résulteraient de la culture des grains pour toute la France, moyennant l’érection de la mouture économique, et d’une