Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 73 —

périeurs, une place est maintenant réservée à l’économie domestique. Cependant, une lacune regrettable y a été maintenue, puisque, à côté des conseils donnés aux jeunes filles pour l’aménagement et l’entretien de leur ménage futur, on a omis tout ce qui concerne les notions d’un apprentissage de la cuisine. Seules, les enfants qui peuvent prolonger leur séjour à l’école jusqu’aux cours complémentaires bénéficient de cet enseignement, qui complète de façon admirable les qualités de la ménagère.

M. Driessens estime qu’il serait bien désirable, au contraire, de faire naître le goût de l’enseignement culinaire, même chez les jeunes enfants, à l’aide de lectures et de causeries familières. N’oublions point que la grave question de l’alimentation à une répercussion directe sur la santé de toute la famille, et que c’est surtout à la mère de famille que revient le soin de la bonne préparation des repas.

Par la connaissance qu’elle aura acquise de la valeur nutritive des aliments, de leur mode respectif de cuisson et de leur action utile sur les organes, la véritable femme de ménage saura, aisément, varier la nourriture de la famille, et il lui sera facile de la rendre agréable, nourrissante et saine.

Dès 1895, donc, nous voyons M. Ch. Driessens se préoccuper, avec raison, de la recherche des moyens propres à vulgariser l’enseignement du ménage dans les écoles de filles. Ses théories sur l’économie domestique devaient, tout d’abord, faire l’objet d’un cours spécial ayant pour but de former un personnel enseignant capable, par la suite, de don-