tant de perspicacité et de chaleur d’âme que l’abandon du foyer par la mère de famille c’est la destruction du bonheur de ce foyer, bonheur qui ne peut être maintenu et assuré que par le dévouement constant de la mère.
Le tableau, cent fois décrit, de l’appartement désert, où l’homme et la femme rentrent seulement le soir, est toujours d’une navrante vérité, et l’on ne saurait trop la faire ressortir. Tout se lie dans un ménage, le point de vue matériel et l’agrément moral. La tenue de la maison, son aspect riant et confortable, la régularité dans les repas variés et sains ; l’embellissement de l’intérieur par la pratique de la propreté et de l’ordre, par l’acquisition de temps à autre de petits objets décoratifs : tableaux, gravures, fleurs, de quelques bons livres aussi, n’est-ce point là, vraiment, tout un programme susceptible d’intéresser nos ménagères et de leur faire comprendre, enfin, la beauté de la tâche, admirable entre toutes, qui leur est dévolue dans le développement de la famille ?
Le travailleur prendra goût à sa maison s’il peut la trouver chaque jour attrayante et gaie ; l’alcoolisme et les mauvaises compagnies seront ainsi vaincus par la douce clarté du foyer, où le père jouira à l’aise d’une bienfaisante quiétude et d’un repos heureusement réconfortant.
À leur tour, les enfants, petits et grands, retireront de précieux avantages de la présence de leur mère, par les soins constants qu’elle pourra leur prodiguer. Désormais, à l’abri des fatigues de l’atelier et des privations qu’il en-