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métier le mieux approprié à leurs goûts et préférences. Le Placement mutuel scolaire fera plus encore. Non content de faciliter leur tâche aux familles, il s’efforcera de les convaincre, peu à peu, de l’utilité indispensable pour les jeunes filles de posséder, à côté d’une instruction primaire sérieuse, de larges notions d’économie domestique.

Autour de l’école, à l’école même, qu’elle a été obligée de quitter de bonne heure, l’apprentie trouvera à volonté des cours d’adultes, des cours professionnels de coupe, d’enseignement ménager, etc., et c’est là que viendra, insensiblement, se compléter de la plus heureuse façon son éducation de jeune fille, qui lui permettra d’être plus tard une mère accomplie.

Mme L.-Henry May rêve encore autre chose pour ses jeunes protégées. Le jour où les ressources de l’Association qu’elle a fondée seront assez élevées, il sera immédiatement créé une Caisse dite de prolongation scolaire. Les fonds de cette Caisse seront employés à indemniser certaines familles dont les enfants encore à l’école montrent de sérieuses dispositions à l’étude. Au lieu de quitter la classe après l’obtention du certificat d’études, pour entrer à l’atelier ou à la fabrique, ces élèves qui se distinguent par leur intelligence plus vive et leur application au travail bénéficieront d’un stage scolaire de quelques années de plus, et cela au profit de leur future profession.

N’avions-nous pas raison, au début de cette étude, de mettre en valeur cette curieuse innovation du Placement mutuel scolaire, qui apparaît maintenant